Asma Niang
Judokate, conférencière en développement personnel
Conférencière en développement personnel, psycho praticienne de formation, Asma Niang est l’assurance d’un évènement marquant... un évènement qui ne ressemble à nul autre.
Enfant du monde, Asma est le fruit de cultures aussi riches que diverses. Un Paris-Dakar qui prendrait sa source à Casablanca et qui aurait la Pangée pour embouchure en delta. Un carnet de voyage qui égrène ses feuillets sur 70 pays et 5 continents, retouchant sa sensibilité au contact de leurs habitants. Emotion.
On la pense d’ailleurs, elle d’ici. On la pense d’ici, elle est d’ailleurs. Combattante de la vie, depuis toujours, elle en connait la vraie valeur. La seule richesse est celle que nous procurent les expériences humaines. Son parcours atypique est un amas d’étoiles que rien ne prédestinait à se rejoindre et qu’elle s’évertue de relier entre elles en une constellation improbable.
Et comme ses vies, Asma est multiple. Après un bac pro cuisine, on la retrouve quatre ans derrière les fourneaux, pour Potel et Chabot. Des fourneaux à la caserne, il n y’a aucune transition si ce n’est la migration d’oiseaux sauvages qui mène le Petit Prince d’astéroïde en rivage. Dix années chez les sapeurs-pompiers de Paris. L’île, le féminin battant au cœur du masculin océan. Une autre vie passée à combattre le feu, alors que le feu est juste là, en elle, qui la consume...
La passion, elle la vit intacte depuis 20 ans. Rencontré par hasard, elle s’éprit rapidement. Les odeurs de pied qui l’avaient dérangé de prime abord, elle ne les échangerait contre rien au monde. Elle et le Judo, c’est pour la vie. Pour lui, elle quittera l’armée, elle changera de drapeau. Elle aurait même changé de nom s’il le fallait. Ensemble, ils réalisèrent son rêve olympique, plutôt deux fois cœur... Rio et Tokyo. Amour braqueur.
Un sport de combat, quand on est une battante, est une arme à double tranchant. Les coups on les prend et on les donne, physiquement et métaphoriquement. Et consoler celui que l’on vient de terrasser forge une camaraderie et une solidarité que seuls les judokas connaissent. Une expérience qui a poussé Asma à s’intéresser davantage à la capacité de résilience chez les athlètes de haut niveau.
Consciente de l’empire du mental sur la matière que symbolise le corps, Asma remise son judogi par intermittence. Elle accompagne de nombreux athlètes à la recherche de leur or intérieur. Elle fonde Kintsugi People, une pépitière de femmes et d’hommes qui acceptent de partager les cicatrices qu’ils ont su sublimer pour inspirer le monde. Elle donne des conférences et des cours en école de commerce sur la motivation et le dépassement de soi.
Et en attendant Paris 2024 qui la consacrera comme la doyenne des judokas ayant jamais participé à des jeux olympiques, elle a eu le bonheur en 2021 de rencontrer Boris Cyrulnik avec lequel elle a un projet de livre... lui, dont elle se considère la fille spirituelle, lui dont l’œuvre qu’elle a commencé à lire dès l’âge de 16 ans a profondément marqué son parcours de vie, lui qui a été le premier à parler de résilience.